Le derby côté supporters

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  • Ce sujet contient 20 réponses, 14 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Anonyme, le il y a 12 années et 1 mois. This post has been viewed 832 times
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  • #914
    Avatar photomounlight
    Modérateur

    Un derby plébiscité par tous

    Peu importe l’âge, les matches entre l’US Dax et le Stade Montois restent des rencontres particulières. Ambiance autour des terrains avec les fidèles supporters et les poussins de l’école de rugby de la cité thermale.

    A Toulouse, ce sont peut-être les mémés qui aiment la castagne, comme nous en régalait de sa voix Claude Nougaro, mais du côté de Dax, on n’en est pas loin. Samedi, Bernadette Vicedo sera évidemment à sa place dans les tribunes du stade Maurice-Boyau, à encourager les joueurs de l’US Dax comme elle le fait depuis environ un demi-siècle. Envers et parfois contre tous. Elle n’y peut rien, Bernadette, elle est comme ça. « Je suis accro à ma ville, où je suis née, et à mon club. »

    Nostalgique d’un temps où les joueurs salivaient de la voir arriver à l’entraînement, les bras chargés de merveilles et autres gourmandises que l’hygiène de vie d’un sportif de haut niveau redoute, cette pétillante retraitée s’accroche au derby des Landes comme un troisième ligne sur le demi d’ouverture adverse. « Même si le professionnalisme a changé l’esprit du derby, il est fondamental que l’esprit de clocher demeure dans l’un et l’autre de nos deux clubs landais. »

    « Ça met les boules »

    Elle peut être rassurée. La rivalité rugbystique qui existe entre les deux villes a encore de beaux jours devant elle. « Quand on fait un match contre le Stade Montois, il y a un autre enjeu que face à un autre club. Ça met les boules de perdre contre Mont-de-Marsan », reconnaît Lucas, 10 ans et demi, joueur de l’équipe poussins de l’US Dax.

    Jacques Lasserre, leur éducateur, a beau penser que ses ouailles sont « plus intéressées par le Top 14 et les grands noms que par la Pro D2 » dans laquelle sont engagés les Dacquois, l’équipe qui a remporté l’an passé le prestigieux tournoi de Toulon est au fait des résultats des grands rouge et blanc. « Ben oui, on porte les couleurs de l’US Dax quand même, coupe Lucas. Ils sont deuxièmes au classement. »

    À ses côtés, Guillaume a déjà fait les comptes. « La victoire dans ce derby est capitale pour que Dax joue sa demi-finale à domicile. En plus, il faut se venger de la défaite à Mont-de-Marsan du match aller. »

    Rester invaincue sur sa pelouse du stade Maurice-Boyau et, si possible, remonter un handicap de 9 points afin que l’US Dax ravisse le titre ô combien honorifique de champion des Landes à son rival du Stade Montois… Voilà donc les enjeux de cette rencontre.

    Les seuls ? Non, évidemment, comme l’explique Christian Cabanac, l’œil du site AllezDax.com. « Cette rivalité administrative entre la sous-préfecture et la préfecture se retrouve sur le plan sportif. Il y a une suprématie en jeu et une rivalité bon enfant qui est bien entretenue dès les équipes de jeunes. »

    Une culture de la gagne expliquée par Jean-Jacques Dumas, fidèle de la main courante du terrain d’entraînement des rouge et blanc. « Pour un derby, la victoire a une autre saveur et un autre impact. Dans un derby, tu joues la fierté. Pour les autres matches, tu joues le classement. »

    Un match des supporters

    Si la plupart déplore le manque de joueurs du cru dans les derniers actes du derby, tous reconnaissent qu’un match des supporters est également en jeu. Amical, le match, selon Bernadette Vicedo. « Il faut évoluer, grogne-t-elle. Trop de personnes de mon âge restent sur les années 60 et 70, avec la rancœur de la finale. Un derby, c’est surtout le moyen de passer un bon moment avec nos homologues montois. »

    Une perche trop longue pour ne pas la saisir et évoquer un possible rapprochement des deux équipes, si vous voyez de quel serpent de mer on parle. « Heuhhh non, quand même pas. Je suis toujours aussi chauvine. Ici, c’est mon herbe, mon stade… Celui de Dax. » Pas question d’aller voir si celle de Mont-de-Marsan est plus verte ; pour les supporters, les deux clubs rivaux doivent garder leur identité. « Cela me manquerait de ne plus voir de derbys, souffle Jean-Jacques Dumas. Même si l’ampleur est différente que par le passé, le derby est toujours là et c’est même grâce à lui que les joueurs étrangers comprennent ce qu’est le rugby dans les Landes. »

    Un sport où des « culs rouges » affrontent des « abeilles », comme ne manque pas de le rappeler Pierre depuis le terrain du Gond sur lequel il s’entraîne avec l’école de rugby. Pour samedi, quelques-uns de ses coéquipiers, qui officieront en tant que ramasseurs de balles, ont déjà préparé quelques phrases pour un ancien Dacquois passé au Stade Montois. « On a regretté quand Antoine Vignau-Tuquet est parti. Là, on va le retrouver… Et comme l’USD va gagner, on va lui dire qu’il a eu tort. »

    Dans le respect du derby, cela ne fait aucun doute. Leur éducateur veille au grain. « C’est une blague que l’on fait en tournoi, quand un joueur fait une bêtise. On lui dit qu’il va rentrer dans le bus avec Saint-Vincent-de-Tyrosse. »

    #15326
    michel40
    Participant

    la blagounette du derby …

    Une enseignante d’un collège de DAX demande à ses élèves :
    – Qui est supporter de US DAX?
    Tout le monde lève la main sauf le petit Thomas dans un coin de la classe. La prof dit :
    – Pourquoi ne lèves-tu pas la main comme tous tes camarades ? »
    – Car je suis pour le STADE MONTOIS madame !!!
    … Alors la prof lui demande des explications.
    – Ma maman et mon papa sont pour le STADE MONTOIS et toute ma famille est pour le STADE MONTOIS donc moi aussi »
    Très énervée la prof hurle et répond
    – Et si ta mère était une gourde, ton père un rigolo et toute ta famille des « bon à rien », tu serais quoi toi ???
    – Un supporter de DAX madame

    😀

    #15327
    Avatar photomounlight
    Modérateur

    draplol.gif

    #15351
    Avatar photoalinfilou
    Participant

    Lors d’un derby entre Dax et Mont de Marsan, un supporter remarque que le chien de la personne assise à coté de lui aboie lorsque que Mont de Marsan marque un essai.

    Intrigué, il demande au propriétaire du chien :

    -Pourquoi votre chien aboie-t-il quand Mont de Marsan marque ?

    -Son ancien maitre l’a dressé pour.

    Curieux, il demande :

    -Et que fait-il quand Dax gagne ?

    -Je n’en sais rien, je ne l’ai que depuis 2 ans…

    «Au Fidji, on mange les gens» Timoci Matanavou

    #15359
    Avatar photoJEN
    Maître des clés

    😀

    J’espère que les rouge et blanc n’ont pas fait les mêmes… à l’envers ?….. 😀 😀 😀

    ce qui coule dans mes veines ne peut être que jaune et noir !

    #15366
    MAXOU
    Participant

    Si si , la même.
    Je pensais trouver des commentaires intéressants, comme l’a fait Bourdon , rien d’autre !

    #15374
    Avatar photonaz de guit
    Participant

    Elle est bonne ALINFILOU 😀 😛 🙂 ]

    #15375
    jean michel
    Participant

    ou se trouve le plus grand stade du monde ?????? A DAX car il n’est jamais rempli !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! :mrgreen:

    #15376
    Avatar photoalinfilou
    Participant

    Savez vous quelle est la différence entre L’US Dax et le stade Montois ?

    A Mont de Marsan, ce sont les supporters qui connaissent le nom des joueurs. A Dax, ce sont les joueurs qui connaissent le nom des supporters…

    😉 😀

    «Au Fidji, on mange les gens» Timoci Matanavou

    #15383
    Avatar photomounlight
    Modérateur

    Les vieux coqs ne meurent jamais

    Christian Darrouy Né à Pouydesseaux, le 13 janvier 1937. Lycéen à Victor-Duruy (Mont-de-Marsan), bachelier. Instituteur puis conseiller pédagogique en éducation physique dans sa vie professionnelle hors rugby. Carrière : Débute en première au Stade Montois en 1956, raccroche en 1973. Intermède de deux ans à Roquefort. Avec le Stade, il est champion de France en 1963 face à Dax, vainqueur du challenge Yves-du-Manoir en 1960, 1961 et 1962. Il compte 40 sélections en équipe de France entre 1957 et 1967. Il est resté recordman du nombre d’essais marqués (23) durant 25 ans. Meilleur marqueur du Tournoi en 1963, 64, 65 et 66. Il est capitaine de l’équipe qui gagne le Tournoi en 1967 alors qu’il ne connaissait « pas la moitié des règles devant ». Il a gagné deux fois le concours du jeune footballeur landais et a été champion d’académie de saut à la perche.Jean-Pierre Bastiat Né le 11 avril 1949 à Pouillon. Assureur. Carrière : un club : l’US Dax. 32 sélections (de 1969 à 1978). Grand Chelem en 1977. Tournoi des Cinq-Nations en 1970 (ex æquo avec le Pays de Galles). Tournées en Afrique du Sud en 1971, Australie en 1972 et Argentine en 1974. 1 sélection avec les Barbarians britanniques, face aux All Blacks en 1978. Il a eu sa première cape le 14 décembre 1969 à l’occasion d’un match contre l’équipe de Roumanie. Bastiat fut six fois capitaine de l’équipe de France.
    La rencontre entre le Dacquois Jean-Pierre Bastiat et le Montois Christian Darrouy a très vite dépassé le cadre du derby de demain. Attention, passion !.

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    Jean-Pierre Bastiat et Christian Darrouy : des années de passion pour leur club et le rugby.

    La rencontre avait lieu sur terrain neutre, à Pontonx, au restaurant Le Val Fleuri. Jean-Pierre Bastiat a un peu de retard. Christian Darrouy ironise : « Il ne faut pas leur en vouloir aux avants, avec ce qu’ils ont pris sur la tête… » « Il va venir avec son chapeau vous croyez ? » La « gazelle » est taquine mais tombe juste : Jean-Pierre Bastiat apparaît, élégant et couvre-chef sur la tête. Ils sont déjà dans le match ! Et entre le vif ailier retraité montois et l’emblématique deuxième ligne dacquois, resté aux affaires, l’échange à bâtons rompus a très vite dépassé le cadre du derby. Extraits.

    « Sud Ouest ». Quels sont vos pronostics ?
    Jean-Pierre Bastiat. Allez un 13-10 pour Dax.
    Christian Darrouy. Tu n’es pas très attaquant là !

    J.-P. B. Vous allez mettre les barbelés ! Mais nous aussi ! Je prends les paris qu’il y aura 10 pénalités au total.

    C. D. Je vois Mont-de-Marsan battre Dax 25 à 22 avec 3 essais à 2 pour que la défaite ne soit pas trop amère (rires)… N’oublie pas que je suis de Pontonx !

    J.-P. B. Ah ! Tu es partant pour la fusion des clubs landais alors…

    C. D. Non… J’aime bien cette notion de derby et je ne suis pas sûr qu’en réunissant les deux clubs, on en ferait un meilleur. Et on fait le stade où ? À Tartas ? Je n’y vois aucun avantage. On n’a pas les moyens d’aller plus haut. Mais tu es davantage dans les affaires que moi…

    J.-P. B. Ce n’est pas une question d’affaires mais de savoir ce qu’on veut. Est-ce qu’on souhaite garder cela qui est en effet agréable, convivial et sympathique ? Mais c’est déjà trop tard. Le 11 juillet 2000, on s’est réunis et on a même fait un maillot ! J’avais fait coudre à ma mère un maillot moitié rouge moitié jaune et le short rouge et noir, avec du blanc. Patrick Nadal (président du Stade Montois de 1996 à 2003, NDLR) l’a toujours. À ce moment, il était encore temps.

    C. D. Si tu composes une équipe aujourd’hui avec les joueurs de Dax et de Mont-de-Marsan, tu n’auras pas une meilleure équipe…

    J.-P. B. Oui mais avec les moyens que l’on aurait, à l’échelle du département, on aurait une manne non négligeable. De 20 millions d’euros. Les deux clubs ont la même philosophie, le savoir, l’intelligence et je dirais le bon sens dans les affaires, c’est-à-dire quand on a 2 on ne dépense pas 3. Avec ça, même avec 15 millions, on vaudrait le Stade Toulousain qui en a 30 !

    C. D. Mais tu irais où ?

    J.-P. B. N’importe ! À Tartas, Pontonx. Tu es à 9 minutes d’un côté et 13 de l’autre ! Il faut une heure pour aller au Stade de France. Et à Montpellier ou Narbonne, le stade est à la sortie de la ville… Les Landes sont peuplées de gens qui aiment le rugby. La génération béret est finie et celle d’aujourd’hui accepterait un nouveau lieu, un nouveau stade, un spectacle. On fait une province landaise à Tartas ou à Pontonx ! On est deux à être malades et à tousser toutes les nuits alors autant être bien portants. C’est la dernière ligne droite pour réfléchir.

    C. D. Je n’y crois pas mais je suis peut-être vieux et je marche trop à l’affectif !

    J.-P. B. Quand on était minots, on n’allait pas forcément à Mont-de-Marsan faire les fêtes de la Madeleine parce qu’on était dacquois. Nos enfants aujourd’hui vont partout, à Bayonne, Dax, Mont-de-Marsan. Geneviève (Darrieussecq, NDLR) serait ravie ! Ce ne serait que du bonheur. Imagine que Dax et Mont-de-Marsan soient en finale cette saison. Et que les Montois gagnent puisque c’est une finale (sourire)… Qu’est-ce qu’on fait ?

    C. D. L’année prochaine, ils descendent…

    J.-P. B. Il faut aller chercher a minima 8 millions de plus. On ne les trouve pas. Cela devient un chemin de croix, ce n’est plus du plaisir. Un calvaire tous les dimanches.

    C. D. Je me souviens de l’avant-match de la finale de 1963 (remportée par Mont-de-Marsan). C’était extraordinaire : tous les Dacquois et Montois ensemble sur la pelouse de Lescure. Montois et Dacquois réunis, partageant le même plaisir avant que la pluie ne se mette à tomber. Les jaunes sur des échasses, les rouges avec un toro de fuego.

    J.-P. B. (coquin). Nous vous attendons avec des jonquilles d’un côté de la route et des pensées jaune et noir de l’autre…

    C. D. (sourire). J’ai vu jouer Dax et on peut penser qu’ils peuvent s’imposer facilement à domicile, mais j’ai aussi vu jouer Mont-de-Marsan. Et je ne vois pas dans quel domaine une équipe peut prendre le dessus sur l’autre. Mont-de-Marsan a bien joué dimanche (face à Oyonnax, NDLR). C’est son meilleur match. On a un petit phénomène, l’ailier Ryder.

    J.-P. B. Elles ont toutes les deux une bonne mêlée. Je pense que cela va se jouer sur un coup de rein.

    « Sud Ouest ». Depuis votre époque, la ferveur autour du derby a-t-elle baissé ?

    J.-P. B. Je dirais qu’elle est plus festive. Les gens ont un prétexte avec le derby pour aller déjeuner, sortir, se retrouver.

    C. D. C’est bien toutes ces nouvelles animations autour des matchs aujourd’hui.

    J.-P. B. Là, nous avons des leçons à donner, nous avons un public remarquable. Au Stade de France, il y a 15 jours (l’annulation de France-Irlande, NDLR)… Tu as un Paris-Marseille en football, je pense que cela ne se passe pas de la même façon.

    C. D. Et si tu avais un peu de débordement dans les tribunes en rugby, pas besoin d’appeler la police, tu aurais des Bastiat, des Dauga, ils feraient la police tout seuls. Cela se gérerait.

    J.-P. B. Et le public anglais…

    C. D. Ah ça… Je me souviens, je jouais à l’aile à Twickenham et la ligne de touche était tout à côté… Près des Anglais, avec leur couverture sur les genoux, c’était marrant, on discutait, comme je parlais un peu anglais.

    J.-P. B. Dis, tu n’avais pas autre chose à faire…

    C. D. Oh tu sais parfois, je regardais les vols de palombes (Christian Darrouy est un grand amateur de chasse, NDLR). Sérieusement, est-ce que tu t’y retrouves aujourd’hui, avec tous ces plans tactiques que les joueurs doivent suivre ?

    J.-P. B. (Il souffle). Malheureusement, le rugby d’aujourd’hui est lyophilisé. On ne va surtout pas faire la guerre du passé, le passé c’est le passé… (Un temps). Aujourd’hui, tu regardes un match le vendredi, un le samedi et deux le dimanche : tu t’aperçois qu’il n’y a que le maillot qui a changé. Trop de restrictions tuent le jeu. Quand un entraîneur te dit : « Je t’interdis dans la zone 4… »

    C. D. Ils n’ont pas tué le rugby mais quand même : on est en pleine bataille navale. Pour les touches, c’est « bleu, rouge, Oyonnax, cigogne… ! » (rires)

    J.-P. B. Nous, on avait « 1, 2, 3 ! » Et encore, on arrivait à se tromper (rires).

    C. D. Si le sauteur avait une copine qui s’appelait Jacqueline, c’était « Jacqueline » !

    J.-P. B. S’il l’avait plaquée la veille, on était mal…

    C. D. On avait deux touches : la brune et la blonde. Brune, cela devait rouler vers la touche et blonde vers l’extérieur pour faire l’espace.

    J.-P. B. Et quand est-ce qu’on va taper un peu dans le dos de la défense…

    C. D. Il ne faut pas taper car il ne faut pas perdre le ballon… C’est comme si on voulait gagner aux courses sans miser. Et les pénalités. J’ai l’impression qu’on joue pour avoir des pénalités !

    J.-P. B. Des matchs à 7 pénalités d’un côté et 6 de l’autre. Entre le moment où l’arbitre siffle et où tu reviens au centre, il y a grosso modo 3 minutes. 13 pénalités, on est à 39 minutes d’arrêt de jeu… La voiture arrive sur le terrain… À quand un hélicoptère miniature ? Et puis, on dirait qu’ils sont tous atteints de ver solitaire au moment où ils butent… (rires) Ce n’est pas une critique…

    C. D. On ne peut pas débattre tous les deux, on est d’accord ! Ils n’avaient qu’à laisser ce style à Wilkinson !

    J.-P. B. La faute à l’arbitrage ! Est-ce que toutes les demi-fautes valent une pénalité ? Il n’y a pas un arbitre sur 500 qui a joué pilier !

    C. D. Et ils sont tous sanctionnés ! C’est double peine… Je suis pour le sport spectacle.

    J.-P. B. Un moment donné, la mêlée tu la laisses faire… Paparemborde, à l’époque, c’était le meilleur pilier du monde. Avec ses épaules en bouteille, il s’est mis en long, en large, en travers. Il n’était jamais sanctionné. Avec les règles de maintenant, on mettait 7 ou 8 essais d’avants à l’époque.

    C. D. Il faut simplifier, c’est vrai…

    J.-P. B. Je ne supporte pas que les arbitres mettent le rugby à leur service et non pas l’inverse. Lors d’un match international, le nombre de pénalités ? 8. Lors d’un match de Top 14 ? 22. Pour les mêmes joueurs. Alors quand le joueur joue en club, il est moins bon, plus con qu’en équipe de France ? Qu’ils fassent taper les pénalités en drop !

    C. D. Tout à fait d’accord ! Il y a le problème des remplacements aussi. Tu fatigues les gars d’en face et quand c’est fait, on t’en amène des frais. Moi, j’ai perdu le Grand Chelem en 1967 contre l’Écosse après que Maso se soit blessé dès le début, on avait joué à 14. Aujourd’hui, c’est comme si on faisait entrer Tom Boonen à 20 minutes de Roubaix (référence à la classique cycliste Paris-Roubaix, NDLR). Le sport, c’est fatiguer son adversaire aussi.

    J.-P. B. En tauromachie, c’est comme si on filait un toro neuf au matador après les banderilles.

    Lire aussi page 35.
    face-à-face En amont du derby qui opposera Dax à Mont-de-Marsan demain, « Sud Ouest » vous propose trois face-à-face. Après les supporteurs et deux joueurs des antipodes, rencontre aujourd’hui entre Jean-Pierre Bastiat et Christian Darrouy, deux glorieux anciens.

    #15384
    Avatar photomounlight
    Modérateur

    Les vieux coqs ne meurent jamais

    Christian Darrouy: né à Pouydesseaux, le 13 janvier 1937. Lycéen à Victor-Duruy (Mont-de-Marsan), bachelier. Instituteur puis conseiller pédagogique en éducation physique dans sa vie professionnelle hors rugby. Carrière : Débute en première au Stade Montois en 1956, raccroche en 1973. Intermède de deux ans à Roquefort. Avec le Stade, il est champion de France en 1963 face à Dax, vainqueur du challenge Yves-du-Manoir en 1960, 1961 et 1962. Il compte 40 sélections en équipe de France entre 1957 et 1967. Il est resté recordman du nombre d’essais marqués (23) durant 25 ans. Meilleur marqueur du Tournoi en 1963, 64, 65 et 66. Il est capitaine de l’équipe qui gagne le Tournoi en 1967 alors qu’il ne connaissait « pas la moitié des règles devant ». Il a gagné deux fois le concours du jeune footballeur landais et a été champion d’académie de saut à la perche.

    Jean-Pierre Bastiat: né le 11 avril 1949 à Pouillon. Assureur. Carrière : un club : l’US Dax. 32 sélections (de 1969 à 1978). Grand Chelem en 1977. Tournoi des Cinq-Nations en 1970 (ex æquo avec le Pays de Galles). Tournées en Afrique du Sud en 1971, Australie en 1972 et Argentine en 1974. 1 sélection avec les Barbarians britanniques, face aux All Blacks en 1978. Il a eu sa première cape le 14 décembre 1969 à l’occasion d’un match contre l’équipe de Roumanie. Bastiat fut six fois capitaine de l’équipe de France.

    La rencontre entre le Dacquois Jean-Pierre Bastiat et le Montois Christian Darrouy a très vite dépassé le cadre du derby de demain. Attention, passion !

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    Jean-Pierre Bastiat et Christian Darrouy : des années de passion pour leur club et le rugby.

    La rencontre avait lieu sur terrain neutre, à Pontonx, au restaurant Le Val Fleuri. Jean-Pierre Bastiat a un peu de retard. Christian Darrouy ironise : « Il ne faut pas leur en vouloir aux avants, avec ce qu’ils ont pris sur la tête… » « Il va venir avec son chapeau vous croyez ? » La « gazelle » est taquine mais tombe juste : Jean-Pierre Bastiat apparaît, élégant et couvre-chef sur la tête. Ils sont déjà dans le match ! Et entre le vif ailier retraité montois et l’emblématique deuxième ligne dacquois, resté aux affaires, l’échange à bâtons rompus a très vite dépassé le cadre du derby. Extraits.

    « Sud Ouest ». Quels sont vos pronostics ?
    Jean-Pierre Bastiat. Allez un 13-10 pour Dax.
    Christian Darrouy. Tu n’es pas très attaquant là !

    J.-P. B. Vous allez mettre les barbelés ! Mais nous aussi ! Je prends les paris qu’il y aura 10 pénalités au total.

    C. D. Je vois Mont-de-Marsan battre Dax 25 à 22 avec 3 essais à 2 pour que la défaite ne soit pas trop amère (rires)… N’oublie pas que je suis de Pontonx !

    J.-P. B. Ah ! Tu es partant pour la fusion des clubs landais alors…

    C. D. Non… J’aime bien cette notion de derby et je ne suis pas sûr qu’en réunissant les deux clubs, on en ferait un meilleur. Et on fait le stade où ? À Tartas ? Je n’y vois aucun avantage. On n’a pas les moyens d’aller plus haut. Mais tu es davantage dans les affaires que moi…

    J.-P. B. Ce n’est pas une question d’affaires mais de savoir ce qu’on veut. Est-ce qu’on souhaite garder cela qui est en effet agréable, convivial et sympathique ? Mais c’est déjà trop tard. Le 11 juillet 2000, on s’est réunis et on a même fait un maillot ! J’avais fait coudre à ma mère un maillot moitié rouge moitié jaune et le short rouge et noir, avec du blanc. Patrick Nadal (président du Stade Montois de 1996 à 2003, NDLR) l’a toujours. À ce moment, il était encore temps.

    C. D. Si tu composes une équipe aujourd’hui avec les joueurs de Dax et de Mont-de-Marsan, tu n’auras pas une meilleure équipe…

    J.-P. B. Oui mais avec les moyens que l’on aurait, à l’échelle du département, on aurait une manne non négligeable. De 20 millions d’euros. Les deux clubs ont la même philosophie, le savoir, l’intelligence et je dirais le bon sens dans les affaires, c’est-à-dire quand on a 2 on ne dépense pas 3. Avec ça, même avec 15 millions, on vaudrait le Stade Toulousain qui en a 30 !

    C. D. Mais tu irais où ?

    J.-P. B. N’importe ! À Tartas, Pontonx. Tu es à 9 minutes d’un côté et 13 de l’autre ! Il faut une heure pour aller au Stade de France. Et à Montpellier ou Narbonne, le stade est à la sortie de la ville… Les Landes sont peuplées de gens qui aiment le rugby. La génération béret est finie et celle d’aujourd’hui accepterait un nouveau lieu, un nouveau stade, un spectacle. On fait une province landaise à Tartas ou à Pontonx ! On est deux à être malades et à tousser toutes les nuits alors autant être bien portants. C’est la dernière ligne droite pour réfléchir.

    C. D. Je n’y crois pas mais je suis peut-être vieux et je marche trop à l’affectif !

    J.-P. B. Quand on était minots, on n’allait pas forcément à Mont-de-Marsan faire les fêtes de la Madeleine parce qu’on était dacquois. Nos enfants aujourd’hui vont partout, à Bayonne, Dax, Mont-de-Marsan. Geneviève (Darrieussecq, NDLR) serait ravie ! Ce ne serait que du bonheur. Imagine que Dax et Mont-de-Marsan soient en finale cette saison. Et que les Montois gagnent puisque c’est une finale (sourire)… Qu’est-ce qu’on fait ?

    C. D. L’année prochaine, ils descendent…

    J.-P. B. Il faut aller chercher a minima 8 millions de plus. On ne les trouve pas. Cela devient un chemin de croix, ce n’est plus du plaisir. Un calvaire tous les dimanches.

    C. D. Je me souviens de l’avant-match de la finale de 1963 (remportée par Mont-de-Marsan). C’était extraordinaire : tous les Dacquois et Montois ensemble sur la pelouse de Lescure. Montois et Dacquois réunis, partageant le même plaisir avant que la pluie ne se mette à tomber. Les jaunes sur des échasses, les rouges avec un toro de fuego.

    J.-P. B. (coquin). Nous vous attendons avec des jonquilles d’un côté de la route et des pensées jaune et noir de l’autre…

    C. D. (sourire). J’ai vu jouer Dax et on peut penser qu’ils peuvent s’imposer facilement à domicile, mais j’ai aussi vu jouer Mont-de-Marsan. Et je ne vois pas dans quel domaine une équipe peut prendre le dessus sur l’autre. Mont-de-Marsan a bien joué dimanche (face à Oyonnax, NDLR). C’est son meilleur match. On a un petit phénomène, l’ailier Ryder.

    J.-P. B. Elles ont toutes les deux une bonne mêlée. Je pense que cela va se jouer sur un coup de rein.

    « Sud Ouest ». Depuis votre époque, la ferveur autour du derby a-t-elle baissé ?
    J.-P. B. Je dirais qu’elle est plus festive. Les gens ont un prétexte avec le derby pour aller déjeuner, sortir, se retrouver.
    C. D. C’est bien toutes ces nouvelles animations autour des matchs aujourd’hui.

    J.-P. B. Là, nous avons des leçons à donner, nous avons un public remarquable. Au Stade de France, il y a 15 jours (l’annulation de France-Irlande, NDLR)… Tu as un Paris-Marseille en football, je pense que cela ne se passe pas de la même façon.

    C. D. Et si tu avais un peu de débordement dans les tribunes en rugby, pas besoin d’appeler la police, tu aurais des Bastiat, des Dauga, ils feraient la police tout seuls. Cela se gérerait.

    J.-P. B. Et le public anglais…

    C. D. Ah ça… Je me souviens, je jouais à l’aile à Twickenham et la ligne de touche était tout à côté… Près des Anglais, avec leur couverture sur les genoux, c’était marrant, on discutait, comme je parlais un peu anglais.

    J.-P. B. Dis, tu n’avais pas autre chose à faire…

    C. D. Oh tu sais parfois, je regardais les vols de palombes (Christian Darrouy est un grand amateur de chasse, NDLR). Sérieusement, est-ce que tu t’y retrouves aujourd’hui, avec tous ces plans tactiques que les joueurs doivent suivre ?

    J.-P. B. (Il souffle). Malheureusement, le rugby d’aujourd’hui est lyophilisé. On ne va surtout pas faire la guerre du passé, le passé c’est le passé… (Un temps). Aujourd’hui, tu regardes un match le vendredi, un le samedi et deux le dimanche : tu t’aperçois qu’il n’y a que le maillot qui a changé. Trop de restrictions tuent le jeu. Quand un entraîneur te dit : « Je t’interdis dans la zone 4… »

    C. D. Ils n’ont pas tué le rugby mais quand même : on est en pleine bataille navale. Pour les touches, c’est « bleu, rouge, Oyonnax, cigogne… ! » (rires)

    J.-P. B. Nous, on avait « 1, 2, 3 ! » Et encore, on arrivait à se tromper (rires).

    C. D. Si le sauteur avait une copine qui s’appelait Jacqueline, c’était « Jacqueline » !

    J.-P. B. S’il l’avait plaquée la veille, on était mal…

    C. D. On avait deux touches : la brune et la blonde. Brune, cela devait rouler vers la touche et blonde vers l’extérieur pour faire l’espace.

    J.-P. B. Et quand est-ce qu’on va taper un peu dans le dos de la défense…

    C. D. Il ne faut pas taper car il ne faut pas perdre le ballon… C’est comme si on voulait gagner aux courses sans miser. Et les pénalités. J’ai l’impression qu’on joue pour avoir des pénalités !

    J.-P. B. Des matchs à 7 pénalités d’un côté et 6 de l’autre. Entre le moment où l’arbitre siffle et où tu reviens au centre, il y a grosso modo 3 minutes. 13 pénalités, on est à 39 minutes d’arrêt de jeu… La voiture arrive sur le terrain… À quand un hélicoptère miniature ? Et puis, on dirait qu’ils sont tous atteints de ver solitaire au moment où ils butent… (rires) Ce n’est pas une critique…

    C. D. On ne peut pas débattre tous les deux, on est d’accord ! Ils n’avaient qu’à laisser ce style à Wilkinson !

    J.-P. B. La faute à l’arbitrage ! Est-ce que toutes les demi-fautes valent une pénalité ? Il n’y a pas un arbitre sur 500 qui a joué pilier !

    C. D. Et ils sont tous sanctionnés ! C’est double peine… Je suis pour le sport spectacle.

    J.-P. B. Un moment donné, la mêlée tu la laisses faire… Paparemborde, à l’époque, c’était le meilleur pilier du monde. Avec ses épaules en bouteille, il s’est mis en long, en large, en travers. Il n’était jamais sanctionné. Avec les règles de maintenant, on mettait 7 ou 8 essais d’avants à l’époque.

    C. D.
    Il faut simplifier, c’est vrai…

    J.-P. B. Je ne supporte pas que les arbitres mettent le rugby à leur service et non pas l’inverse. Lors d’un match international, le nombre de pénalités ? 8. Lors d’un match de Top 14 ? 22. Pour les mêmes joueurs. Alors quand le joueur joue en club, il est moins bon, plus con qu’en équipe de France ? Qu’ils fassent taper les pénalités en drop !

    C. D. Tout à fait d’accord ! Il y a le problème des remplacements aussi. Tu fatigues les gars d’en face et quand c’est fait, on t’en amène des frais. Moi, j’ai perdu le Grand Chelem en 1967 contre l’Écosse après que Maso se soit blessé dès le début, on avait joué à 14. Aujourd’hui, c’est comme si on faisait entrer Tom Boonen à 20 minutes de Roubaix (référence à la classique cycliste Paris-Roubaix, NDLR). Le sport, c’est fatiguer son adversaire aussi.

    J.-P. B. En tauromachie, c’est comme si on filait un toro neuf au matador après les banderilles.

    (source Sud-Ouest)

    #15390
    Avatar photoobelix40
    Participant

    Lu dans le Midol :
    Tout le monde en rouge et blanc , sixième jour des fêtes :

    Tout le monde en rouge et blanc .C’est la consigne .Le derby se veut une fête . Alors il a été décidé de revêtir la tenue des férias . Même les montois sont invités à arborer cette tenue …universelle .Qu’ils portent eux aussi pour la Madeleine ..……….

    Bien sûr qu’on va venir en rouge et blanc :mrgreen: :mrgreen: Et la Madeleine , c’est bleu et blanc , non ??
    Ils sont fous ces dacquois !!!!

    #15400
    Avatar photoalinfilou
    Participant

    Vite, du goudron et des plumes pour le journaleux qui a osé écrire ça !!!
    .

    .
    😕 😀

    «Au Fidji, on mange les gens» Timoci Matanavou

    #15644
    Avatar photoobelix40
    Participant

    Petit extrait du compte-rendu d’allezdax.com :

    Côté public, probablement 10.000 spectateurs. Moins de jaunes et noirs que l’on pensait.
    On avait entendu cette semaine du chambrage ou de la provocation, c’est selon, comme quoi nous prendrions une leçon côté supporters, je pense que les chants permanents, le GRAND tifo, la banda jouant du début à la fin, auront fait taire certaines mauvaises langues.
    On a bien entendu du côté Montois « on vient, on gagne et on s’en va » mais je pense qu’il vaut mieux laisser ce chant un peu présomptueux à ses créateurs, les supporters du Stade Toulousains qui plus tôt dans l’après-midi ont battu Castres après avoir été menés 0-14…
    On préfèrera donc retenir les échanges amicaux et courtois entre la plupart des supporters des deux bords.

    Entièrement d’accord pour la dernière phrase , encore une fois bonne 3ème mi-temps avec la Penacqs 😀 😀
    Par contre , je n’ai pas trop entendu de chants dacquois à longueur de match et pas vu non plus de tifo dans le stade ❓ ❓
    Quant à la banda , elle jouait souvent seule … et dire qu’il y avait moins de montois , hum…hum …
    😀 😀 😀 ❓

    #15650
    kopdumaillot
    Participant

    les dacquois sont parfois incroyables…pas mal de blanc et rouge ont reconnu qu’on leur avait donné une leçon d’ambiance et encore hier soir…on a peu entendu les tribunes, et surtout pas en première mi temps…

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