Un impossible rêve ?
L’heure est venue de nous rendre à Dax. A ce rendez-vous devenu désormais fréquent puisque nos deux clubs sont devenus des habitués de cette Pro D2, niveau de compétition bâtard réunissant un certain nombre de vieilles gloires nostalgiques d’un passé glorieux rêvant, tout en le redoutant, de retrouver l’exposition médiatique du Top 14.
Cette édition 2011-2012 est exceptionnelle puisque les deux clubs peuvent rêver de cette promotion.
Parlons de l’USD, quasi-ressuscitée des morts, dont l’excellent parcours de cette année apparaît aussi étonnant que leur calamiteuse saison de l’an dernier. Avec peu de retouches, mais les bonnes, tant dans le groupe de joueurs que dans le staff, ils ont découvert la pierre philosophale transformant un pilier en carton pâte de l’an dernier en centre d’intérêt pour des clubs de l’élite et faisant même cesser les plaisanteries sur un vieux seconde ligne fourgué par l’Aviron.
Et voilà ces gueux de l’an dernier à présent respectés partout, faisant plier quasiment tout les packs, perdant de manière plus que suspecte à Grenoble, éparpillant les avants palois et sachant le plus souvent, lorsqu’ils étaient moins fringants, se sortir de situation fort compromises.
L’USD actuelle, c’est un tracteur un peu rustique, mais avec lequel on sait pouvoir aller sur tous les terrains en toute sécurité. Mais aussi, avec quelques fulgurances inattendues comme les deux premiers superbes essais inscrits contrela SectionPaloise.
Coté montois, l’impromptu Ryder a rendu le sourire à des supporters désespérés jusque là devant le front très bas de l’attaque jaune et noire. Revoir des courses, des feintes, bref le talent imprévisible qui donne du bonheur au public. Gardons nous cependant de toute euphorie illusoire, l’U.S.O ressemblant de plus en plus au radeau dela Méduse
Que sera ce derby ? Peut-on vraiment croire à un match emballant, offensif, enthousiasmant ? On serait tenté d’y croire tant, pour la première fois depuis fort longtemps, les deux formations ont les talents pour y parvenir comme elles l’ont démontré à plusieurs reprises. D’autant plus qu’une défaite ne serait dramatique ni pour l’une ni pour l’autre de ces équipes.
Rêvons donc de sortir de cette malédictions de derbys tristes à mourir ne laissant que de l’amertume au vaincu et qu’une terne satisfaction comptable au vainqueur.
Que le meilleur l’emporte sur le terrain, que l’intelligence et la convivialité dominent autour du pré, que l’USD et le SM démontrent que le rugby des champs vaut mieux que les sourires condescendants des médias qui ont fait de ce jeu une triste affaire commerciale.
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