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Eric Guardia et Guillaume Solana


Le quart de finale du stade Montois rugby féminin est maintenant connu… Première de poule, nos abeilles se sont données le droit de jouer les phases finales de Fédérale 1, division qu’elles ont découvert cette année grace à leur montée. Elles affronteront le « Rugby Clermont La Plaine » sur un terrain qui reste encore à définr. Les deux entraineurs Eric Guardia et Guillaume Solana passent à la moulinette des questions de notre compère Alinfilou qui tente d’en savoir plus sur ce groupe d’Ovnis !!!

-Qu’est-ce qui a fait la réussite insolente des filles pendant les poules ?

Eric Guardia : Nous avons aligné 14 victoires de rang. Plusieurs explications certainement : La valeur individuelle des filles, les progrès dans le jeu collectif (plus de repères dans le mouvement général), l’envie d’apprendre et sur le terrain un gros mental avec la haine de la défaite. Sans oublier la part de chance, avec par exemple deux victoires à l’extérieur d’un seul point.

Guillaume Solana : La réussite vient essentiellement du travail qu’elles ont fournis tout au long de l’année. Très attentives aux détails, elles ont complètement intégré ce que nous leur demandions et ont su le répercuter lors des matchs. Après, un peu de chance est toujours nécessaire…

– Etes-vous des dresseurs de fauves pour réussir à dompter nos jaune et noir ?

EG : Non. Personnellement je crois à un management participatif et interactif. Bien sur je sais hausser le ton quand c’est nécessaire, mais j’essaye surtout d’être à l’écoute, de donner de l’importance à chacune et de les faire progresser, quelles soient débutantes ou internationales. J’essaye aussi d’être dans le positif, de ne jamais les reprendre sur des fautes techniques par exemple, ce qui ne ferait que les inhiber.

GS : Dresseurs de fauves, lol, non. Les filles sont supers. Elles connaissent les objectifs, donc se mettent toutes en ordre de marche pour les atteindre. On sait ce que l’on veut, elles aussi donc on avance tous dans le même sens.

-Une anecdote sur cette saison ?

EG : Nous avons réussi à nous faire engueuler par nos propres joueuses, en plein match, parce qu’on criait trop sur le banc de touche (après elles et surtout après l’arbitre!!!) Depuis nous sommes beaucoup plus calmes.

GS : Deux anecdotes cette année, un peu hors terrain mais qui resteront. Sarah Marcon qui un soir d’entrainement au Loustau, se dépêche pour rentrer chez elle, mais tellement qu’elle enferme ses clés de voitures… dans sa voiture !!! Et nous voila partis à essayer de cambrioler sa voiture pour l’ouvrir… Mémorable…

Un peu plus proche de nous, Muriel Laffargue qui a essayé de monter sa voiture sur les plots en bois de la plaine des jeux et qui s’est retrouvée en cale sèche… les filles ont du venir soulever la voiture pour la redescendre du plot !

Je crois qu’on a des problèmes de voitures dans cette equipe !!!

-Le stade Montois, un club pas comme les autres ?

EG : Difficile pour moi de répondre. Ce qui est certain, c’est que certaines filles ont vraiment l’amour de leur club et en portent fièrement les couleurs. J’espère que nos dirigeants, pros et amateurs, se rendent comptent à quel point elles sont une belle vitrine pour notre sport, et qu’ils vont les aider comme il se doit.

GS : Comme je le disais en début d’année, le stade Montois est un club pro mais qui reste très familial et ça c’est très appréciable. Toutes les équipes sont soutenues, on sent une vraie ferveur autour du club. En cela, il est un peu a part d’autres clubs où les gens sont moins investis et ou les supporters sont moins présent lorsque le club perd…

-Ton meilleur souvenir ?

EG : Pour l’instant le premier match à domicile, car je ne savais pas si nous étions au niveau. J’espère maintenant que les plus beaux souvenirs sont à venir.

GS : Mon meilleur souvenir, la victoire à Bruges d’un point sur une transformation de Margaux. Elle est difficile car en coin. Margaux ne sait pas à ce moment là qu’elle a la transfo de la gagne, elle tape sans pression et la passe. Pourtant elle avait le tableau d’affichage juste en face d’elle ! Au delà de ça, on avait fait un très gros match, les filles avaient été au top. Autres bon souvenir, le retour en car de Trélissac qui a été très chantant et très festif…

-Et le pire ?

EG : Sans contestation le dernier match perdu contre Herm. Une bouillie de rugby de notre part. 49 ballons rendus, un mensonge. Affreux !!!

GS : Le pire souvenir n’est pas si lointain, c’est la défaite à Herm…

-Content de rencontrer Clermont et pourquoi ?

EG : Je ne connais pas Clermont. Mais je veux que les filles soient prêtes à battre n’importe qui.

GS : D’abord, nous pensions prendre Herm en quart de finale, au vu des résultats. Il semblerait que ce soit Clermont, 3ème de la poule 1. On est très content de cet adversaire comme nous aurions été satisfaits d’un autre, car pour aller au bout, il nous faudra battre tout le monde.

– Comment se prépare-t-on pour ces phases finales ?

EG : Je crois que l’erreur serait de trop les stresser. Donc pas grand chose à changer. Elles doivent garder leur bonne humeur, leurs rituels, avoir confiance en elles.

GS : On se prépare comme d’habitude, on ne change pas trop les habitudes. Les phases finales sont un moment particulier, les matchs sont à élimination directe donc engendre une grosse pression. Il ne faut pas en rajouter en changeant nos habitudes d’entraînements. On poursuit donc le bon travail engagé.

-déjà 2 fois présentes pour 2 échecs, comment conjurer le sort ?

EG : Nous n’étions pas là les années précédentes. Je crois qu’elles ont un peu progressé, en tout cas je l’espère. Mentalement aussi, elles doivent se persuader qu’elles sont au niveau…

GS : On va conjurer le signe indien pour passer cette barrière psychologique. On ira jouer sans pression mais avec un seul objectif. Les filles sont dans de bonnes conditions, elles vont faire le boulot.

-Le secret pour passer ce tour ?

EG : Un secret ? Je ne suis pas magicien. Et surtout je ne vais rien dévoiler. Mais elles savent que les équipes qui réussissent dans les phases finales ne sont pas forcément les meilleures techniquement, mais plutôt celles qui s’aiment, qui sont solidaires, qui vont toutes dans le même sens…

GS : Le secret c’est le travail, l’envie et l’esprit d’équipe.

-Un mot pour les filles ?

EG : Difficile de résumer, mais simplement leur dire que je suis très fier d’être leur entraîneur.

GS : Allez les filles, on continue sur la lancée. La saison est belle, faisons la durer. On ne lâche rien pour aller jusqu’au bout.

-Et pour les supporters ?

EG : Merci de suivre ce groupe. Encore plus que les garçons, elles ont besoin de se sentir encouragées, soutenues. Alors suivez les phases finales, car en général, on ne sort jamais déçu de les avoir regardées

GS : Les supporters font partie intégrante de l’équipe. Vous êtes la seizième joueuse. Tout au long de la saison, vous nous avez encouragés et vous êtes enthousiasmé pour notre équipe. Nous vous remercions de tout cœur pour votre gentillesse et votre soutien. On espère maintenant vous faire vibrer encore 3 matchs supplémentaires !!!

Propos recueillis par Barnabé Alinfilou pour www.allezlestademontois.fr

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